troisième jour à bord

 
17 H, nous venons d'affaler toute la voilure après être restés toute la journée à essayer d'approcher de l'île que nous allons finalement rejoindre au moteur. Nous mouillons l'ancre au large de Port Joinville à quelques centaines de mètres du rivage à l'heure où de nombreuses embarcations de plaisance rentrent au port après une journée en mer.
Le Belem fait, notamment, office de bouée à virer pour de nombreux groupes de gamins sur les petits catamarans des écoles de voile. Quelques pêcheurs à bord de leur canot relèvent leurs filets à proximité du Belem.
18 H 50, selon le sondeur, il y a 9 m d'eau et de 10 à 11 noeuds de vent selon l'anémomètre
La barre à roue date de 1914 lors du passage du commerce à la plaisance du Belem. Par contre, la tortue, la "caisse" de menuiserie protégeant le mécanisme de la barre est d'origine et on nous a demandé de ne pas nous en servir comme siège...
 
 
En principe, il y a du force 4 à 5 annoncé pour ce soir mais nous serons au mouillage... Dommage, force 5 ou 6 est le vent idéal pour le Belem. En tout cas cette nuit, comme nous sommes au mouillage, pas de quart... juste la nuit où le second tiers était de quart de minuit à 4 H ; donc, ma "nuit" ne sera pas coupée en 2... tant mieux. Autant, j'ai apprécié les quarts de 20 H à 24 H et de 4 H à 8 H , autant celui prévu cette nuit ne m'emballait pas.
Une navette en pneumatique est organisée vers Port-Joinville mais je ne descends pas à terre. "Sur le pont" depuis 4 H ce matin, je suis crevé : j'ai bien essayé de dormir sur le spardeck cet après-midi... sans succès.

 
Des projecteurs ont été installés un peu partout sur le pont afin de mettre en valeur le gréement du Belem. Selon les stagiaires qui étaient à Port-Joinville, le spectacle valait le coup d'oeil à leur retour en fin de soirée... Hélas, pour ceux qui en ont pris des photos, le cadrage, ce ne fut pas ça... tellement secoués dans l'annexe lancée à pleine vitesse, leurs appareils numériques ont enregistré beaucoup de ciel ou beaucoup de mer [ou carrément, le boudin de l'annexe ou le dos du voisin] et avec beaucoup de chance un peu du Belem illuminé ;o)
Des rameuses [j'emploie le féminin car dans la yole il y avait 7 femmes aux avirons, 1 homme également tirait sur le bois, 1 homme était à la barre et un autre à l'avant pour donner la cadence] sont venues rendre visite à bord. Il est 21 H 30 quand elles quittent le bord.